Présentation - Office de Tourisme de Cap d'Ail
Office de Tourisme de Cap d'Ail
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« Cap d’Ail », un nom qui en fait aura subi de multiples transformations d’une génération à l’autre. On le trouve orthographié d’une dizaine de façons…D’après certaines recherches faites pour en établir l’historique, un acte de 1407 donne à cette localité une dénomination dont on pourrait déduire une hypothèse étymologique.

Les Ricchieri (une riche famille locale) possédaient des droits sur Levens qu’ils cédèrent à cette époque aux Grimaldi de Beuil, en échange du fief d’Eze et du rivage maritime entre Eze et Monaco. L’acte sanctionné par lettres patentes du seigneur suzerain (qui était le Comte de Savoie) désigne ce rivage sous le nom de « Caput Dalphini », que le patois aurait transformé en « Cap Dalphin » puis en « Cap Dal ».

Une autre hypothèse, qui semblerait la plus logique, peut être tirée du nom de la tour d’abeille s’appelant à l’origine en italien « Torre d’Abeglio », ce qui aurait été le nom du quartier de cap d’Abeglio.

On aurait fait ensuite, par contraction, Cap d’Aglio.

De Fortalitium Labegli à Cap d’Ail, la gamme des appellations reste encore variée, notamment : Cavo d’Ayle (tiré du surnom d’un des membres d’une famille Turbiasque (les Gastaud syndic de Monaco au XVe siècle). Toujours en rapport à la fameuse tour, certains historiens ont évoqué le Dieu soleil, l’Appolon des Celto-ligures et d’autres les abeilles.

Plus poétiques sans doute, les héraldistes n’ont-ils pas donné des armoiries à la commune en inscrivant comme « cri » : « Cap d’Aglio » et comme devise : « Filles de la lumière abeilles » s’inspirant de Victor Hugo : «le manteau impérial».

Aujourd’hui enclavé dans une propriété privée, fortement assise sur un énorme rocher, ces ruines vénérables qui ont difficilement résisté à l’assaut du temps, sont les restes de la Tour Abeille, véritable poste fortifié, objet de mille convoitises.

En fait, de par sa position providentielle, c’était surtout un poste d’observation car, de ce point, on surveillait des deux cotés : vers Monaco et vers Eze. Elle fut vivement disputée au Moyen-Âge et appartient tantôt aux Guelfes, tantôt aux Gibelins, et les Comtes de Provence s’en saisirent à maintes reprises.

Un traité de 1300 montre que Charles II, souverain de Provence et de Naples, s’engageait à remettre la tour aux Gibelins, maîtres du pouvoir à Gênes, pour payer leur concours dans sa guerre contre la dynastie d’Aragon. Mais les Guelfes tinrent bon et il fallut un siège en règle pour leur enlever celle-ci.

Parmi de nombreux épisodes historiques dont, le Cap d’Ail fut le témoin, l’anse de la Mala joua souvent un rôle prépondérant, notamment dans les attaques menées contre la Principauté pour s’emparer du pouvoir. Les flottes de galères y trouvaient un refuge discret, bien protégé, pour y débarquer les hommes en armes.

1908 : NAISSANCE D’UNE STATION

C’est au début de ce siècle que l’histoire de Cap d’Ail, alors simple quartier de la commune agricole de la Turbie, s’est accéléré. C’est le Baron de Pauville, figure étrange de la bourse,  fondateur du « Petit Niçois », qui le premier donna au Cap d’Ail à partir de 1879 son véritable essor. Après 1880, lorsque la route de Nice à Monaco fut définitivement ouverte à la circulation, Cap d’ail vit sa notoriété grandir considérablement et son patrimoine s’enrichir, par de nouvelles opérations nées du Tourisme.

1900

« La Belle Epoque… » Monsieur Camille Blanc, Président de la Société des Bains de Mer, devient maire de la Turbie (et de Cap d’Ail). Administrateur unanimement estimé, il cimente encore davantage le lien Monte Carlo – Cap d’Ail.

1908

Création d’un comité de soutien dans la perspective d’obtenir l’autonomie de Cap d’Ail animé par quelques célébrités de la haute bourgeoisie parisienne (le directeur de l’Aurore, celui du Petit Parisien), obtient satisfaction. La Turbie Sur Mer cède la place à Cap d’Ail « nouvelle station née du tourisme ». L’essor touristique du quartier du Cap d’Ail, déjà connu comme station d’hiver, s’affirme, tandis que la Turbie conserve plutôt sa vocation agricole. La construction de l’hôtel Eden, l’amélioration des voies de communication favorisant le tourisme, contribuent à une sensible croissance démographique grâce aux emplois générés.

1921

La commune de Cap d’ail est érigée en station climatique. Ainsi, de la fin du XIXème siècle jusqu’à 1940, Cap d’Ail connaît une période faste. Des personnages illustres de la politique, de la finance, de l’industrie et de la littérature s’y rencontrent. Certains, conscients de la valeur montante de la « station », y font construire de magnifiques villas. C’est la période des Frères Lumière, de Cécile Sorel, de Colette, des Princes Russes exilés, de Sacha Guitry, de Lord Beaverbrook suivis après 1945 de Greta Garbo et de Winston Churchill.

Aujourd’hui Cap d’Ail compte 4905 habitants.

Site : http://www.cap-dail.fr/index.php?id=7793