Présentation - Mairie de Saint Laurent du Var
Mairie de Saint Laurent du Var
Présentation - Mairie de Saint Laurent du Var
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L'origine de Saint-Laurent remonte à la création, au XIe siècle, d'un hospice destiné aux voyageurs placé sous la protection de Saint-Laurent. Le village s'est développé autour de l'hospice et à l'activité du gué sur le Var : des gueyeurs étaient chargés de transporter, à dos d'homme, les voyageurs sur l'autre rive du Var jusqu'à la construction d'un pont en 1792. La plupart du temps, les voyageurs et les commerçants utilisaient le bac, permettant d’emporter des charges plus lourdes, des véhicules et des animaux de bât ou de trait.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, ville-frontière historique avec le Comté de Nice.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XIe siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies (notamment la peste qui décima toute la population de Saint-Laurent-du-Var), les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Saint-Laurent-du-Var pendant la Seconde Guerre mondiale

En 1941, le régime de Vichy nomme comme maire un ancien légionnaire, Louis Ravet. Profondément patriote, ce dernier tente de faciliter la vie de ses concitoyens. Dans le même temps, il mène de nombreuses activités pour la Résistance : cache d'armes dans un coffre dans son bureau de la mairie, faux-papiers pour les réfractaires au STO, trafic de cartes d'alimentation... Il rejoint le mouvement Combat (résistance) et organise un groupe dans la commune. Une école maternelle et une avenue portent aujourd'hui son nom dans la commune.

La ville subit 23 bombardements de la part de l'aviation américaine entre 1943 et 1944, notamment celui du 26 mai 1944. Ces bombardements visent le pont sur le Var. Au total, 70 habitants sont tués par ces bombardements. Un espace de recueillement a été aménagé place Adrien Castillon "à la mémoire de nos morts victimes civiles de l'Occupation". On y trouve deux stèles qui comportent les noms des victimes de bombardement. Une stèle entière est dédiée au bombardement du 26 mai 1944. Dans l'église du vieux village, certains habitants ont financé une plaque commémorative qui remercie Notre-Dame du Laghet pour les avoir protégés lors des 23 bombardements subis par la commune entre 1943 et 1944.

La ville est libérée le 27 août 1944 par les alliés. Les premières unités arrivent vers 18 heures. Il s'agit de canadiens. La libération est malheureusement marquée par le décès de deux FFI domiciliés au quartier des Vespins : Jean Ledieu et Gabriel Abonnel. Ces deux hommes faisaient partie d'un groupe de cinq F.F.I. membres du groupe du maire Louis Ravet du mouvement Combat (résistance). Les cinq hommes sont à vélo et tiennent un drapeau tricolore. Ils indiquent aux premiers chars l'emplacement d'une mitrailleuse allemande en batterie. La mitrailleuse ouvre le feu sur eux. Gabriel Abonnel et Jean Ledieu se trouvent inscrits sur le Monument Aux Morts de la commune. Une plaque commémorative rappelle leur décès au niveau du 55 avenue de la Libération. Il existe une avenue Gabriel Abonnel et une allée Jean Ledieu à Saint-Laurent-du-Var. Saint-Laurent-du-Var sert d'avant-poste aux unités alliées lors de la Libération de Nice du 28 au 30 août 1944.

La commune de Saint-Laurent-du-Var a obtenu une citation à l'ordre de la Brigade avec attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Elle a en effet subi 23 bombardements au cours desquels 103 maisons ont été détruites et 782 endommagées. Plusieurs dizaines d'habitants ou de réfugiés ont été tués dans ces bombardements, notamment dans celui du 26 mai 1944. Cette citation est inscrite sur une plaque commémorative visible dans le hall de la mairie de Saint-Laurent-du-Var, esplanade du Levant.

Site : http://www.saintlaurentduvar.fr/