Présentation - Mairie de Roquebrune-Cap-Martin
Mairie de Roquebrune-Cap-Martin
Présentation - Mairie de Roquebrune-Cap-Martin
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Les agriculteurs Ligures ont été, dans les temps anciens, parmi les premiers immigrants des races indo-européennes à occuper les terres de Roquebrune-Cap-Martin. Armés de haches en pierre polie, ils construisent de nombreuses enceintes de pierres brutes dont on peut encore trouver des restes sur le Mont Gros, au lieu-dit "Agerbol".

La présence de colonies grecques commerçantes à Nice (Nike) et Antibes (Antipolis) est menacée par ces peuples devenus pirates et coupeurs de routes. L'ordre est finalement rétabli par Rome, appelée au secours des Grecs.

Le réseau des voies romaines passe par Roquebrune, au Cap Martin notamment où, près de la Mairie, un pan de mur témoigne de l'existence d'un "mansio", relais de poste où les courriers et charrois de l'empire trouvaient les chevaux nécessaires pour affronter la côte de La Turbie : c'est la station de Lumone.

Avec les invasions des Lombards au VIIe siècle et des Sarrasins (Arabes) au Xe, toute trace de civilisation disparaît. Le pays renaît après la libération du littoral par le Comte d'Arles, Guillaume, qui expulse les Sarrasins en 978.

Le défrichement et le repeuplement qui s'ensuivent sont dirigés par les moines de l'abbaye de Lérins sous la protection militaire des Comtes de l'ancien comté carolingien de Vintimille. Les ruines d'une chapelle du XIe siècle, près du sémaphore du Cap Martin, sont les restes d'un prieuré de cette abbaye (dans une propriété privée).

En 1115, le nom de Roquebrune apparaît pour la première fois dans un document des archives de Gênes : le Comte de Vintimille, seigneur du lieu, en fait hommage avec d'autres châteaux à la commune de cette ville qui a soumis ses ancêtres dans son expansion vers l'ouest. Gênes finira par s'approprier Roquebrune qu'elle fera administrer par un castellan (châtelain).

La grande république marchande, déchirée par les guerres civiles, voit la famille patricienne des Grimaldi s'expatrier et s'installer sur le rocher de Monaco. Charles Ier Grimaldi achète la seigneurie de Roquebrune en 1355, mais prise et reprise par les guelfes et les gibelins génois ou les seigneurs voisins (comtes de Tende et de Beuil), ses successeurs ne la possèderont pacifiquement qu'après 1507, année de la dernière grande expédition génoise pour reprendre Monaco.

Du XVe siècle à 1792, Roquebrune formera avec Monaco et Menton un Etat qui, au XVIIe siècle, prendra le nom de Principauté de Monaco. La paix ne sera troublée que par des passages de troupes lors des guerres de Louis XIV et de Louis XV, ou par des incursions de pirates barbaresques.

L'arrivée des troupes françaises à Nice en 1792 entraîne le rattachement de la Principauté au nouveau département français des Alpes-Maritimes. De 1793 à 1814, les jeunes Roquebrunois partageront les peines et les gloires des armées républicaines et impériales.

Revenue en 1814 à son légitime souverain le Prince de Monaco, mais sous le protectorat du Roi de Sardaigne imposé par les traités de 1815, Roquebrune coule des jours paisibles jusqu'en 1848. A cette date, une crise économique, jointe à la propagande sarde, entraîne une révolte de Roquebrune et de Menton qui font sécession.

Les subtilités de la diplomatie transforment de 1848 à 1860 Roquebrune et Menton en villes libres. Le 16 avril 1860, les habitants décident par plébiscite de se rattacher définitivement à la France par 194 voix sur 194. Napoléon III règle leur annexion définitive à la France par le traité du 2 février 1861 passé avec le Prince Charles III de Monaco.

La nouvelle commune française, qui s'étend du torrent de Saint-Roman à celui de Gorbio, passe rapidement d'une économie rurale à une économie basée sur le tourisme. Le développement du Cap Martin attire, pendant les hivers de la "Belle Epoque", les infortunées impératrices Eugénie et Elisabeth d'Autriche (la Sissi chère au cinéma).

Après la guerre de 1914-1918, où 85 Roquebrunois tombent sur les champs de bataille, l'expansion continue avec la construction de nouveaux hôtels et de nombreuses villas.

Passé la crise des années trente, à côté des riches hivernants, Roquebrune-Cap-Martin accueille, avec les premiers congés payés, de nombreuses familles qui s'adonnent aux plaisirs des vacances à la plage.

Au lendemain de la guerre de 1939-1940 et de deux occupations, ses structures d'accueil ne cessent d'être renouvelées afin de rendre le séjour des estivants et des touristes toujours plus agréable.

Site : http://www.roquebrune-cap-martin.com/