Présentation - Mairie de Gorbio
Mairie de Gorbio
Présentation - Mairie de Gorbio
  • cave

Le village a été transformé en commanderie des templiers par le comte Ottone II de Vintimille, à laquelle il donna le nom d'« Agerbol » qui désigne toujours un avant-poste fortifié d'époque médiévale, en ruine, situé sous le Mont Agel, sur l'ancienne route des Croisades et du pèlerinage à Jérusalem. Dans le nom Agerbol l'on retrouve les G, R, B, O présent dans le nom actuel.

Gorbio est un pays de langue nissarte à l'opposé de Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Monaco qui sont de langue monégasque. Les gens des communes environnantes disent « Gouarbe », attesté sous la forme « Coarbo » en 1376. Les gens du village disent « Gouha » pour le nom du village et « Gourbarins » pour celui des habitants. À noter que c'est le seul village du mentonnais dont le nom des habitants se termine en « in », en effet dans la langue régionale Menton donne des Mentonasques ; La Turbie, des Turbiasques ; Sainte-Agnès, des Senténasques ; Roquebrune-Cap-Martin, des Roquebrunasques et Monaco, des Monégasques.

Gorbio est peuplé depuis la fin de la préhistoire, comme l'attestent le produit de fouilles sur un site situé juste au-dessus de l'actuel village et les multiples abris sous roche avec murs cyclopéens répartis sur l'ensemble de la commune. Les objets des fouilles sont exposés au musée de préhistoire de Menton : os divers humains et animaux, tessons de poterie....

Le village se déplacera sur son site actuel sous la forme de la commanderie templière d'Agerbol bâtie par le comte Ottone II de Vintimille selon les archives de la cathédrale de Vintimille.

On trouve une première mention du village sous le nom de « Golbi » en 1157. Il apparaît sous son nom actuel en 1301.

Fief des comtes de Vintimille (XIIe et XIIIe siècles), le village est une propriété des comtes de Provence entre 1257 et 1285, pour revenir ensuite aux comtes de Vintimille, puis à leurs héritiers, la famille Lascaris. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d'autres familles, comme les Isnardi, les De Gubernatis, les Raimondi, puis les Corvesi, les Alziari de Malaussène, les Guigliotti y tiennent à leur tour des parts de seigneurie.

Entre 1400 et 1580, les familles Basin, Imbert, Maulandi, Muratore, Pastor, Raimondi et Rocca vivent au village. Les Dental de Peillon, les Giausseran de Villefranche, les Lottier de Peille et les Vial de La Mortola s'y installent au XVIIe siècle.

Depuis 1388, le comté de Nice appartient aux comtes puis ducs de Savoie. Gorbio suit alors la destinée du comté de Nice et est rattaché à la France en 1860 après un plébiscite qui donne à Gorbio : 26 « non » au rattachement et 59 « oui ».

En 1793, Anna Maria Lantiéri se distinguera dans la résistance contre les forces d'occupation françaises révolutionnaires, résistance qui avait pour nom Barbétisme.

Au musée du Risorgimento de Turin, on trouve trace d'un Alessandro de Gubernatis, de Gorbio, sergent dans la brigade Pinerolo, dont la tête fut mise à prix pour Carbonarisme et fut exécuté le 14 juin 1833 à Chambéry sur décision du roi de Piémont-Sardaigne.

À la fin du XIXe siècle, le village va profiter du développement du tourisme à Menton.

Site Internet : http://www.gorbio.fr/