Présentation - Citadelle Saint Elme, Chapelle Saint-Pierre...
Citadelle Saint Elme, Chapelle Saint-Pierre...
Présentation - Citadelle Saint Elme, Chapelle Saint-Pierre...
  • cave

Précoce exemple de fortification bastionnée, la Citadelle de Villefranche-sur-Mer est construite à partir de 1554 sur des plans de Gian Maria Olgiatti ingénieur italien à la solde de Charles Quint.

Au XV° siècle les ingénieurs se trouvent obligés d'imaginer une parade à l'évolution de l'artillerie. Après de nombreux tatonnements, ils élaborent un nouveau type de fortification reposant sur deux grands principes : le rempart rempli de terre et le tracé bastionné sans angle mort. Deux principes qui s'illustrent parfaitement dans la Citadelle et le Mont Alban.

La Citadelle a été construite pour prévenir tout assaut venant de la mer car en 1543 c'est la guerre sur notre rivage, les 110 galères de Barberousse débarquent à Villefranche, razziant, brulant et dévastant tout sur leur passage.

La victoire de St Quentin (1557) et le traité de Cateau-Cambrésis (1559) permettent à au Duc de Savoie de fournir les écus pour achever les travaux de la Citadelle qui prendront fin en 1570. Quand le chantier de la Citadelle s'achève, la main d’œuvre et le matériel sont déplacés pour construire le Fort du Mont Alban. Cette deuxième construction considérée comme défense terrestre, vient en complément du Fort St Elme, défense maritime.

Depuis le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la Citadelle a servi de cantonnement militaire au 24ème Bataillon des Chasseurs Alpins. Après 1945, la forteresse est à l’abandon. En 1965, le conseil municipal en place rachète la Citadelle. Sa restauration est entreprise en 1979. En 1981, le conseil municipal décide d’y installer le centre administratif (Hôtel de Ville, police municipale) et un centre culturel (Musées, Auditorium, Théâtre de Verdure).

Eglise Saint-Michel

L’édifice fut construit au XVIIIème siècle (1757). Située au cœur de la ville, l'église St Michel présente tous les traits d’un style baroque dépouillé. Elle referme de nombreuses richesses :

Les orgues des Frères Grinda (restaurés en 1982, classés monuments historiques en 1990) comptent parmi les plus anciens des Alpes-Maritimes (1790). Ce chef-d’œuvre de la facture française adopte pour certaines sonorités les techniques italiennes.

Le maître-autel, les gradins, la table de communion sont façonnés dans la pierre du pays avec des incrustations de marbre. Au fond du chœur, un grand tableau représente le Saint Patron, Saint Michel. Un Christ gisant, grandeur nature, sculpté dans une seule pièce de bois de figuier, au visage empreint de sérénité, témoigne selon la légende de la foi ardente d’un galérien inconnu.

Chapelle Saint-Pierre

Cette Chapelle de style roman (XIVème siècle) est dédiée à Saint Pierre, patron des pêcheurs. Lieu de culte à son début, elle sert alors de réserve pour le matériel de pêche (filets etc). Elle abrite aussi la prud’homie des pêcheurs.

En 1957, après de nombreux séjours à l’hôtel Welcome, Jean Cocteau (écrivain, cinéaste, peintre du XXème siècle), décide, avec l’accord des pêcheurs, de redécorer, en signe d’amitié, la chapelle (extérieur et intérieur). On peut y découvrir aujourd'hui des passages de la vie de St Pierre (patron des pêcheurs), les chandeliers de l’apocalypse (cuits dans les fours de Valbonne), des scènes locales (hommages aux Saintes Maries de la Mer et aux Demoiselles de Villefranche).

Port Royal de la Darse

Le port naturel est fortifié dès 1550 par les Ducs de Savoie. En 1713, les Ducs de Savoie portant désormais le titre de Roi de Sardaigne, la Darse devient donc "Port Royal". A partir de 1730 commencent les grands travaux : construction du phare, du bassin de raboub, de l'arsenal et de la forge. Puis dès 1770, on y ajoute le bagne, la corderie et la caserne des officiers. Aujourd'hui, c'est un port de plaisance qui a su garder l'héritage de son histoire.

La corderie (1770) : ancien lieu de fabrication des cordages, elle abrite depuis les années 1930, le CNRS (centre national de recherche scientifique).

Les anneaux (1727) : frappés des armes de Savoie, ils servaient à tenir des flambeaux ou des mats supportant des drapeaux pour accueillir les bateaux. Il en reste 2. La Couronne marque le signe de la Royauté.

La caserne : à l’origine, elle avait un premier étage : le bas servait de magasin d’artillerie ; le haut de lieu d’hébergement pour les officiers des galériens et par la suite des Chasseurs Alpins. Le premier étage fut démoli durant la Deuxième Guerre Mondiale.

Le bassin de radoub : bassin pour la construction des galères "la forma delle galere". Cette "forme" est précieuse car c'est la première de ce type construite en Méditerranée et actuellement en France, il ne subsiste, outre Villefranche, que le bassin de Rochefort sur le littoral atlantique.


La forge : quand elle a brûlé, le bâtiment a perdu sa partie centrale ce qui explique la différence de niveau de toiture.

L'hopital dit le bagne (1769) : il est abandonné en 1850 ; les galériens sont transférés alors à Impéria. Il reprend du service en 1870 et sert de quarantaine aux prisonniers niçois qui avaient le choléra. Après, il est mis à disposition des Russes pour y mettre leur réserve de charbon. Transformé en 1885 en station zoologique russe. Rattaché au CNRS dans les années 30. Actuellement Observatoire d'océanologie.

La tour du Lazaret : des 3 tours d'origine, il n'en reste plus qu’une actuellement. Ce quartier servait au stockage des marchandises et à la mise en quarantaine.


Depuis février 1990, le Port Royal de la Darse est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques. Les principaux bâtiments (le môle, les façades de l’ancienne corderie, l’ancienne forge, le soubassement de l’ex-caserne Dubois, le bassin du radoub, l’ancien bagne et le lazaret) sont également inscrits depuis février 1991.

Actuellement, le Port Royal de la Darse est un port de plaisance.